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Cédric Perez
Derniers commentaires
8 septembre 2009

Bon ben c'est parti ..il parait que c'est la rentrée

Vous trouverez à cette adresse plein de bonnes choses lire
http://www.tierslivre.net
Et hop un petit copier collé d'un morceau de l'aticle: Internet & rémunération des auteurs
disponible dans son intégralité ICI
Rappels :
droits dérivés ou droits principaux ? Lorsqu’il s’agit de traduction, adaptation radiophonique ou théâtrale, diffusion en poche, les droits spécifiés sont de 50% pour l’auteur et 50% pour l’éditeur. Avant l’apparition de ces avenants, tout le monde pensait le numérique comme une extension des droits dérivés, et donc 50/50.
ainsi, lorsqu’un de nos livres est repris en poche, l’éditeur poche verse en général une somme forfaitaire, correspondant à droits d’auteurs de 5,5% sur l’ensemble du tirage effectué. On baisse le taux, mais on gagne un cercle de lecteurs plus large.
les coûts du numérique n’ont rien à voir avec les coûts de l’impression et diffusion papier. Plein de billets sur La Feuille et autres blogs. Si le travail de préparation éditoriale est le même, la conception PAO est différente : l’affichage écran n’est pas selon la même précision que la typo imprimerie, on élabore un « masque » css (feuille de styles) plus complexe, mais réutilisable plus facilement d’un livre à l’autre. Les coûts serveur et gestion d’entrepôt numérique n’ont strictement rien à voir, quoi qu’ils en disent, avec les stocks de cartons dans les entrepôts et le camionnage – mais le coeur du marché de l’édition est actuellement centré sur la distribution, d’où la pression. Si la TVA sur le « livre » numérique est effectivement de 19,6% [11], cela laisse quand même une large marge.
autre point biaisé : quand les Mac et la PAO sont devenus accessibles à l’investissement personnel (vers 1996), la plupart des éditeurs, par souci d’économie, ont externalisé l’étape PAO. Résultat : ils ont le manuscrit auteur et le PDF final, mais pas le fichier source qui permettrait l’édition numérique, ni même la propriété des polices et logiciels utilisés pour ce PDF typo, inexploitable en numérique. Les frais de re-numérisation (depuis 2004/2006, ils font plus attention !) qui sont mis en avant ne sont dus qu’à cette imprévoyance.
dans l’avenant type proposé par les éditeurs, on essaye de faire passer pour naturel un décalque de l’économie du livre : droits d’auteur de 11 à 14% selon le nombre d’exemplaires diffusés. C’est de l’esbrouffe : 1, parce que les modèles de diffusion vont être différents, notamment via les bouquets d’abonnement – il ne peut être basé sur un nombre d’exemplaires, notion qui n’a plus de réalité concrète, mais simplement sur les recettes perçues au prorata des consultations de la ressource. L’avenant type diffusé actuellement prouve simplement l’incapacité des éditeurs à quitter le modèle d’une simple transposition du livre. 2, parce que dans cette chaîne de diffusion numérique l’activité et le rôle de l’auteur, notamment via son site ou blog, ou le reste de son actualité éditoriale, est bien différent de ce qu’il est dans la répartition livre papier.
Dans le bras de fer actuel, il ne devrait pas y avoir d’avenant qui descende à moins de 25% de droits pour l’auteur. C’est ce qui semble s’établir comme norme aux États-Unis et en Allemagne. A publie.net nous avons choisi de nous constituer en coopérative d’auteurs, chacun met la main à la pâte, y compris pour la diffusion, et nous répartissons 50% des recettes selon les consultations individuelles via abonnements ou téléchargement à l’unité [12]. Là encore, dire oui à l’avenant, mais rassemblons-nous pour dire à nos éditeurs : pas à moins de 25%. Ils disent oui ou ils disent non. S’ils disent non, cela veut dire que vous êtes libre – juridiquement et commercialement – de diffuser votre texte via une meilleure offre : nous sommes, pour une fois, en position de force. Pas un tribunal de commerce, dans droit actuel de libre concurrence, qui nous donnerait tort.
le prix du livre numérique : le grand problème de l’édition tradi n’est pas technologique, il est mental. Ils n’arrivent pas à concevoir le numérique autrement que comme diffuser le même livre via un autre support [13]. Non et non : le numérique, selon leur propre vocabulaire, c’est diffuser un produit nouveau. Non pas choisir entre le livre et le numérique, mais avoir accès à une oeuvre elle-même composite, où on peut partir de chez le libraire avec le livre papier, mais disposer chez soi de la version numérique pour recherches d’occurrence ou annotations, et d’une version à emporter sur votre téléphone pour les transports. La discussion ne devrait pas être : vendre à 20 ou 30% moins cher (voire à prix égal...) la version numérique, mais bien d’inventer et définir quelle ressource numérique accompagne le livre, ou se vend sans le livre. La question risque bien d’être tranchée d’office par l’arrivée des géants, et le côté désormais très séducteur des nouvelles « liseuses », le Sony 600 ou le Kindle 2. L’offre numérique plafonnée à 10 euros, et alors : à 25%, c’est encore plus, pour l’auteur, que ce qu’il touche à 11 ou 13% sur un livre à 15 ou 19 euros. Et, même compte tenu de la TVA, c’est aussi largement la même marge pour les 2 autres acteurs, l’éditeur et le diffuseur, libraire inclus. On ne paye pas la propriété d’un objet, mais simplement la disposition d’un accès : aux éditeurs d’organiser la complémentarité des ressources papier et des ressources numériques, mais comparer les 2 prix n’a pas de sens. Un fichier mis à disposition 0,99 euros pourrait bien entraîner, pour nombre de textes, un surplus des ventes livre papier : les éditeurs qui le comprendront prendront la place de ceux qui ici ont reculé.
MAIS, pour conclure : qu’on ne prenne pas cela comme un appel à rébellion contre nos éditeurs, qui ont peut-être un peu de mal à découvrir que la vie de notables et d’industriels qui est la leur depuis le modèle Grasset ou Gallimard né dans les années 30 entre dans une nouvelle ère. C’est juste que nous, auteurs, on doit entrer dans une phase un peu pédagogique : dire ce qu’on veut pour ces avenants et contrats, c’est le meilleur moyen de les aider à inventer.

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Commentaires
Z
ouhlàlàlàlà...montre nous donc de belles choses homme des bois !
L
La révolution est en marche mon grand...
Cédric Perez
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Cédric Perez
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